Nos idées

Nous adhérons globalement aux idées suivantes, qui font le ciment des « Gentils Virus » :

1 – Nous ne sommes pas en démocratie mais en oligarchie. Le peuple est politiquement impuissant : pas de révocation des élus car pas de mandat impératif ni reddition des comptes, pas de référendum d’initiative citoyenne…
2 – L’élection de représentants politiques n’est pas la démocratie. L’élection conduit le plus souvent à une aristocratie, qui dégénère en oligarchie.
3 – Il n’y a pas de démocratie sans outils de contrôle des pouvoirs ni sans délibérations citoyennes
4 – Une réécriture de la Constitution est indispensable pour obtenir une démocratie
5 – Ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir. La Constitution ne doit pas être écrite pas les professionnels de la politique mais par les citoyens tirés au sort – le tirage au sort est un outil  qui assure l’égalité politique réelle des citoyens tout en assurant un échantillon représentatif de la diversité des citoyens

-> EXPLICATIONS :

– Développer toutes les alternatives possibles, là où on peut et avec toutes les personnes qui s’engagent à le faire c’est bien, nécessaire, important.
– Néanmoins il est fondamental de savoir qu’à un moment donné toutes ces alternatives vont se bloquer sur la Constitution.

La Constitution est le premier droit qui va cadrer et contraindre tous les autres droits.
La constitution est le pilier de l’état de droit (Armel Le Divellec – dictionnaire du droit constitutionnel)
– C’est la règle, une norme, fondamentale à laquelle l’état est imposé de s’y soumettre.
– Elle figure en haut de la hiérarchie des normes et toutes les autres normes lui sont subordonnées (lois, règlements, traités).
– La Constitution définit aussi ce que sont nos institutions et les relations des institutions entre elles (pouvoirs législatifs : le parlement soit l’assemblée nationale et le sénat, exécutifs : Président de la république, 1er Ministre, judiciaires : juges administratifs, juges judiciaires, tribunal des conflits, conseil constitutionnel)
– La Constitution définit comment sont désignés l’assemblée nationale et le sénat par exemple, quels pouvoirs, à qui, quelles limites, quels contrôles, la durée des mandats, la rotation ou non des charges, la reddition ou non des comptes, référendum d’initiative citoyenne ou pas, révocabilité des acteurs ou pas, chambres de contrôles citoyennes ou pas, séparation des pouvoirs ou pas.
– Elle définit aussi les droits fondamentaux et les libertés fondamentales (liberté d’expression, d’opinion, d’aller et venir, de croyance religieuse, d’association ; les droits sociaux ; principes de préventions ; principes de précaution ; principes fondamentaux). C’est le bloc de la constitutionnalité.

Actuellement les citoyens n’ont pas au sein de la Constitution les moyens réels, concrets d’exercer leur volonté ou de contraindre les « représentants » ou d’orienter les décisions prises ou même de contester celles qui sont prises. Les citoyens ont comme seule possibilité pour espérer se faire entendre, le vote lors des élections, donc leur seul pouvoir est de décider à qui donner/remettre leur pouvoir et cela une fois tous les 5 ans. Nous voyons de plus que ce choix est un faux choix : candidat 1 ou candidat 2 sur un programme électoral qui ensuite ne sera même pas suivi. Les citoyens se trouvent comme des enfants qui finalement doivent supporter les conséquences des décisions gouvernementales orientées pour maintenir un certain système en place.

– On appelle cela la démocratie représentative. C’est en fait un oxymore car démocratie c’est le pouvoir du peuple et un vrai pouvoir du peuple ne peut être pris en otage par des représentants, les représentants ou mandataires devraient être au service du peuple, des serviteurs.
– Ce système actuel est déterminé par la Constitution qui a toujours été écrite par les hommes du pouvoir pour les hommes du pouvoir qui y inscrivent leur propre puissance aux dépens de la puissance du peuple.

La Constitution devrait protéger la puissance du peuple en une démocratie. Elle devrait permettre aux citoyens de pouvoir « prendre la main » s’ils l’estiment nécessaire, de placer des garde-fous pour éviter les abus de pouvoir – tout pouvoir corrompt.
– Ce n’est pas aux hommes de pouvoir d’écrire les règles du pouvoir.

La Constitution est donc actuellement le verrou de notre impuissance politique.

Pour changer notre système actuel, il faut que le peuple puisse écrire sa Constitution pour devenir des citoyens, des adultes politiques.
– Un processus démocratique doit aussi pouvoir évoluer et s’adapter facilement au fil du temps, c’est un questionnement permanent des institutions. Il nous faut donc nous questionner et réfléchir à la façon dont on désigne ceux qui vont écrire les lois et aux principales règles d’une Constitution.

Nous devons prendre le problème à la racine pour faire une société juste, humaine, apaisée.
Nous devons donc écrire notre Constitution et pour cela d’abord nous exercer.
– En s’exerçant nous allons découvrir que nous sommes capables, que cela n’est pas difficile, qu’ensemble nous pouvons faire fonctionner l’intelligence collective, qu’il n’y a pas besoin de connaissance approfondie à avoir pour savoir ce que l’on désire ensemble écrire comme règle, qu’une Constitution peut être simple et claire, écrite en un langage compréhensible par tous.

Les ateliers constituants permettent de découvrir qu’en un petit groupe de personnes qui délibèrent, discutent, échangent sur un sujet cela permet de faire émerger l’intérêt général et non de juxtaposer des intérêts particuliers (voir les expériences de Jacques Testart avec ses conférences de citoyens concernant l’éthique).
Les ateliers constituants permettent aussi de découvrir que tous peuvent apporter. Il n’y a pas de mauvaises idées, il y a juste à mettre en commun et à délibérer, cela fait du lien, on apprend l’écoute, on apprend aussi à respecter autrui lorsqu’il s’exprime (voir le Petit protocole de sociocratie délibérative). Cela fait sens, chacun enrichit chacun, il y a de l’intelligence et du bon sens en chacun. Cela permet aussi de sortir de l’individualisme forcené et de faire corps. Une société ce sont des gens qui vivent ensemble sur un territoire et qui font corps, c’est comme une grande famille.

Un atelier constituant c’est aussi une sorte d’école politique qui fait que les gens se forment en s’occupant du bien commun sous l’angle de l’écriture du 1er droit. C’est donc vertueux.

Voir aussi : La cause des causes du renoncement du peuple à écrire la Constitution
Ainsi que  : schéma offrant une proposition de retournement

 

Plus de détails sur les idées : Le -Message
Plus de détails sur les arguments : La vraie démocratie